Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Partenaires

Les Bijoux de Marilou - Code Promo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 

Publié par Lolo Leblog

TU MOURRAS A 20 ANS

TU MOURRAS A 20 ANS

De Amjad Abu Alala
Avec Mustafa Shehata, Islam Mubarak, Bunna Khalid...
Au cinéma le 12 Février 2020 
Durée du film 1h45
Copyright ©PyramideFilms

Copyright ©PyramideFilms

Soudan, province d’Aljazira, de nos jours.
Peu après la naissance de Muzamil, le chef religieux du village prédit qu’il mourra à 20 ans.

Le père de l’enfant ne peut supporter le poids de cette malédiction et s’enfuit. Sakina élève alors seule son fils, le couvant de toutes ses attentions.

Un jour, Muzamil a 19 ans....

Copyright ©PyramideFilms

Copyright ©PyramideFilms

Amjad Abu Alala est un réalisateur soudanais résidant aux Emirats Arabes Unis.
Il a réalisé des documentaires pour plusieurs chaines de télévision arabes et occidentales et quatre courts-métrages présentés dans des festivals internationaux : Tina, Café et oranges, Plumes d’oiseaux et Studio (ce dernier en 2012, sous la supervision de Abbas Kiarostami).

Il est également auteur pour le théâtre (son texte Gâteaux aux pommes est primé en 2013 par l’Académie arabe du théâtre), producteur (il a fondé un laboratoire de création en collaboration avec l’Institut du film de Doha, à l’origine de cinq courts-métrages déjà) et programmateur du Festival du film indépendant du Soudan.
Tu Mourras à 20 ans est son premier long-métrage.

Il a reçu le Lion du futur du meilleur premier film au festival de Venise, ainsi que le Grand prix aux festivals d’El Gouna et Amiens.

Copyright ©PyramideFilms
Copyright ©PyramideFilms

Copyright ©PyramideFilms

D'où vient le sujet de Tu mourras à 20 ans ?
A l'origine, il y a une nouvelle d'un écrivain et activiste soudanais très connu, Hammour Ziada. Il vit en Egypte parce qu'il a été banni du Soudan.

J'ai lu son récit en 2016, et j'ai tout de suite su qu'il serait la base de mon premier film. Cette histoire rimait de façon précise avec mon enfance. Je suis quelqu'un de plutôt joyeux : j'aime la vie, j'aime la fête, je bois, etc.

Mais la mort est toujours présente quelque part dans mon esprit. Quand j'étais beaucoup plus jeune, au Soudan, j'ai perdu à trois mois d'intervalle mon meilleur ami et l'une de mes tantes. Ces deux décès m'ont dévasté. Je n'ai plus parlé pendant des mois. Quand j’ai commencé à étudier le théâtre à l'université, je me suis remis à beaucoup parler - et je n'ai plus arrêté depuis ! J'ai enrichi l'histoire d'Hammour Ziada de mes propres souvenirs.

Muzamil a peur de nager dans le Nil ? Moi-même je ne nage jamais, ni au bord des plus belles plages, ni à la piscine. J'ai habillé Sakina, la mère de Muzamil, et la vieille dame du village comme ma mère et mes tantes s'habillaient pendant la période de deuil de deux ans : en noir pour l'une, en blanc pour l'autre.

Quand Suleiman projette des extraits de films à Muzamil, c'est aussi le souvenir de mon oncle Rashed. Il travaillait en Arabie Saoudite avant de rentrer un jour avec un projecteur : il nous montrait des films sans jamais parvenir à faire marcher le son. Mais on adorait ça !

Copyright ©PyramideFilms

Copyright ©PyramideFilms

Cette histoire est-elle une fable sur ce qui empêche les gens de vivre pleinement leur vie ?
Le film montre comment une forte croyance peut affecter la vie des gens -et la façon dont cette foi peut être instrumentalisée politiquement. Le gouvernement soudanais d'Omar el-Béchir a utilisé l'Islam pour faire taire le peuple - quand quelqu'un dit "C'est la parole de Dieu", plus personne ne peut parler...

Mon film est une invitation à être libre. Rien ni personne ne peut vous dire : voici votre destin, il est écrit quelque part. C'est à vous de décider ce que sera votre vie. C'est ce que Suleiman essaye d'expliquer à Muzamil. Muzamil n'est pas allé à l'école. Sa mère s'en explique : à quoi bon apprendre s'il doit mourir ? Pourquoi perdre du temps à lire d'autres livres que le Coran ?

Suleiman dit en substance qu'il faut faire l'expérience du péché pour mieux s'en détourner...
Pourquoi s'excuser avant d'avoir commis la faute ? C'est l'inverse qui doit se produire. Suleiman voudrait que Muzamil vive sa vie : une vie pleine de bien et de mal, où personne ne vous indique le chemin. Vous devez vivre librement pour savoir qui vous êtes. C'est pendant notre voyage sur cette planète que nous pouvons nous tromper ou non, pardonner ou non...

L'histoire se déroule-t-elle dans le Soudan d'aujourd'hui ? Le village est-il réaliste ?
Nous avons tourné dans le village de mon père, où nous allions en vacances. Et à part repeindre ici ou là, l'équipe déco n'a rien construit, c'est le village tel qu'il est encore aujourd’hui. La nouvelle se passait là où Hammour Ziada a grandi, au nord du pays, près de l'Egypte. Je lui ai dit que je voulais situer l’action chez moi, au centre du Soudan. Cela fonctionnait même mieux, parce que le soufisme, cet islam mystique opposé au salafisme, est très fort dans cette région : la cérémonie au cours de laquelle le derviche s'évanouit est un rite soufiste.

Le village est à trois heures de route au sud de Khartoum. La région est située entre les deux Nil : le Nil Bleu, que nous voyons dans le film, et le Nil Blanc, qui se rencontrent à Khartoum pour former le Nil qui part vers l'Egypte

Copyright ©PyramideFilms

Copyright ©PyramideFilms

Mon avis :

C'est un film bouleversant que je vous propose aujourd'hui !!

C'est une fable qui nous montre à quel point on peut se gâcher la vie à cause de certaines croyances... mais le goût de la vie reste tout de même présent

C'est un premier film vrai, touchant et tellement sincère qu'on ne peut qu'être touché.

Je vous le recommande chaudement. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Merci de ce retour ciné<br /> Bises Virginie
Répondre
L
Avec plaisir !!<br /> Bizzzz Lolo